Expo médiatheque d'ARTEM / avec Sarah Monnier/ texte


Exposition du 5 au 20 mars

Trajet possible d'une exposition

Tout commence par une oeuvre collective, Foulographie, autopsie d'une manif, un travail relatif à une expérience commune : notre participation au mouvement social contre la réforme des retraites et des questionnements qui en émergent. Comment le documenter, comment le représenter, comment se placer entre objectivité et subjectivité d'une expérience collective vécue?
Puis il faut entrer dans l'espace médiathèque, un espace de travail, un lieu de passage, silencieux. Faire une place à nos images dans un espace utilitaire, les rendre visibles sans perturber?
Dans le couloir, lieu de passage obligatoire, Lucile Nabonnand décide de proposer des photographies lenticulaires, photographies en mouvement en écho au flux et reflux. Regarde-moi 1 et 2 sont une invitation à la pertubation du regard. Deux portraits qui vous regardent puis se dérobent quand vous bougez.
Entre gravure et photographie, les liens graphiques sont nombreux. Nous partageons l'image en temps qu'empreinte sur le papier, qu'elle soit encrée ou révélée par chimie. Le dialogue entre les Médaillons de Sarah Monnier et les Défigurés de Lucile Nabonnand se situe autour de l'empreinte du visage, sa trace. Dans ces deux séries, s'invente la construction d'un visage générique, en supprimant les éléments d'individualisation jusqu'à sa disparition.
Au fond, derrière l'acceuil, on mélange d'autres séries. A côté de bustes classiques en plâtre qui servaient à l'apprentissage du dessin dans la formation classique des pratiques artistiques, nous proposons de faire voisiner nos visions contemporaines ayant un rapport avec l'antiquité. D'un côté, les Ceramicas de Sarah Monnier rappellent les vestiges de contenants revisitées, tandis que la série de photographies sur le thème des 3 Grâces réinterpréte en images un récit mythologique.
Se retourner pour se pencher sur les éditions dépliées de Sarah, autour de la nature, qu'elle soit humaine, animale, ou végétale. De quoi faire le lien à l'objet livre et ce qu'il recelle de mémoire. Puis découvrir une photographie sur structure en bois de Lucile, réalisée avec Elodie Paupe, image d'un souvenir de bibliothèque, émanation étrange du Cimetière des livres oubliés.
Puis lever la tête pour découvrir au dessus de l'oeuvre pérenne de la médiathèque, Passionnément de Piotr Kowalski, une réponse de Lucile à la notion de passion, des surimpressions de visages neutres et orgasmés, qui se perdent l'un dans l'autre.
ne boucle qui se saisie par n'importe où, un parcours comme une promenade qui, on l'espère, surprendra vos regards, et vous donnera envie de nous chuchoter vos réactions ! Bonne visite.

Posts les plus consultés de ce blog